Destin révolley
En 2005, lors d’un attentat dans le métro londonien, Martine Wright perd ses deux jambes. A la suite de ce bouleversement, elle se rend compte qu’elle ne peut plus travailler dans le marketing et décide de changer de vie. Pour la jeune femme, à l’époque âgée de 33ans, il n’est pas question de se laisser abattre. Elle devient alors plus active que jamais, apprend à piloter des avions, fait du ski, du saut en parachute et se fixe un défi : participer aux Jeux paralympiques.
Plus tard, elle se rend donc à Stoke-Mandeville, lieu de leur création en 1948, afin de tester plusieurs sports à l’occasion d’une journée de détection organisée par l’Association paralympique britannique. Elle s’essaie au tennis mais craque pour le volley-ball assis, « ce sport unique ». « J’ai trouvé libérateur de pouvoir être au sol et de faire un sport sans équipement », précise-t-elle.
A force de courage et de détermination elle est dans les mois qui suivent, sélectionnée dans l’équipe
nationale de volley-ball assis. La discipline étant pratiquée en Angleterre que depuis 2009.
En parallèle à ses pratiques sportives variées, elle devient mère de famille, porte parole des handicapés auprès de qui elle se bat notamment pour obtenir des pensions plus élevées.
Martine Wright possède aujourd’hui une cinquantaine de sélections à son actif, après avoir participé à des championnats d’Europe et du monde à l’étranger, lors desquels son équipe, formée depuis peu et principalement composée de relatives débutantes, est parvenue à battre le Canada. Sur le terrain, souvent remplaçante, elle occupe tous les postes, du libéro au serveur.
En 2012, son rêve se réalise, et même si l’équipe féminine britannique n’a pas remporté le moindre set lors des jeux paralympiques, son regard à la fin de ses matchs laisse penser que cette expérience, obtenue après d’immenses efforts, restera inoubliable.
Son parcours s’inscrit dans les valeurs olympiques de combativité et de dépassement de soit et a fait de Martine Wright le symbole d’une Angleterre forte et unie, qui a su se relever après le drame.
Un engouement aussi important aurait été difficilement possible sans le handisport.
Martine Wright, au milieu, maillot n°7
( Sources : http://www.franceinter.fr/dossier-les-jeux-paralympiques?page_dossier=7